"Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre" (A. Einstein)

Une petite introduction

Depuis une trentaine d'années, les apiculteurs ont pu constater une mortalité inquiétante des abeilles dans de nombreux pays. Ainsi, certaines ruches peuvent perdre jusqu'aux trois quarts de leur population, sans explications. Les causes plausibles sont nombreuses ainsi que les questions quant aux conséquences de cette disparition.


Combien de temps les abeilles vont-elles survivre dans un environnement en dégradation ?


Trouverons-nous la véritable origine du problème? que se passerait-il si nos butineuses favorites devaient disparaître ?


La médiatisation du problème est-elle suffisante?


Autant d'interrogations auxquelles nous essayons de répondre; consultez nos articles et rubriques pour en savoir plus et vous informer de la situation actuelle!


N.d. R. : Les mots de couleur rouge dans les articles sont définis dans notre lexique, situé dans la partie gauche du blog.


lundi 7 mars 2011

L'Opéra Garnier, refuge urbain pour des abeilles en détresse.

Avec l'utilisation démesurée de pesticides et fongicides, les grandes villes sont devenues un des derniers refuge pour les abeilles, qui se nourrissent du pollen de tous les jardins, les fleurs de la ville, dont la chaleur due à la population et à son activité ne déplait pas aux butineuses.
C'est ainsi qu'il y a quelques années, Jean Paucton, apiculteur ayant fait un stage d'apiculture, a ramené une ruche dans son appartement à Paris. L'expérience s'est montrée bénéfique puisque ses abeilles ont produit beaucoup plus que dans l'environnement rural où elles étaient auparavant (dans la Creuse). Mais la ruche étant sur un balcon d'immeuble où logeaient d'autres personnes, Jean Paucton a été obligé de la déplacer sur le toit de l'Opéra Garnier, où il travaille en tant qu'accessoiriste. Puis un homme ayant entendu parlé de sa ruche, est venu prendre des photos. C'était Yann Arthus Bertrand, qui a par la suite publié les photos dans le magasine "Paris Match". Suit à cela, "Les abeilles de l'Opéra Garnier" sont devenues un phénomène dans la ville, ce qui a permis à l'apiculteur d'installer encore plus de ruches, dont les locataires peuvent aller chercher du pollen parmi les nombreux jardins, fleurs et autres arbres fruitiers en tous genres, afin de produire un excellent miel qui participe à la réputation de l'Opéra Garnier et est vendu dans sa boutique.
Ce phénomène s'est aujourd'hui développé dans toute la France : sur la Cathédrale et l'Opéra de Nantes ou encore sur l'Opéra de Lille. C'est donc un lueur d'espoir pour les abeilles, peut-être les Hommes commencent-ils à prendre conscience de l'importance des abeilles ou de la gravité de leur situation. C'est en tout cas le genre d'actes qui pourraient surement, un jour, sauver nos amies butineuses.

M.B.

dimanche 6 mars 2011

Des solutions contre la disparition des abeilles

     Il est bien aise de présenter le pourquoi du comment du syndrome d'effondrement des colonies, mais il faudrait en plus de ceci proposer des solutions afin d'enrayer cette disparition, causée en majorité par la vaporisation de produits de traitement des plantes.


     La solution la plus évidente est bien sur de limiter l'utilisation des pesticides, insecticides et fongicides sur les plantes, que ce soit les rosiers de son jardin ou une exploitation agricole de plusieurs hectares. Ces produits peuvent être utilisés raisonnablement : à l'heure d'aujourd'hui, les vaporisation des cultures sont trop récurrentes.


     Une deuxième solution serait de déplacer les cheptels apicoles en milieu urbain : Les pesticides y sont bien moins utilisés que dans les campagnes, et les insectes ravageurs ne sont presque pas présents : les espaces verts des villes seraient donc un milieu adéquat pour la besogne de nos butineuses. Bien sur, il existe la pollution des gaz d’échappements, mais le rejet de CO2 dans l'air n'a pas de grande conséquence pour les abeilles.


     En somme, il faudrait que agriculteurs et apiculteurs travaillent ensemble pour trouver un terrain d'entente; les pesticides permettent agriculteurs d'éviter de lourdes pertes de rendement, mais ces derniers ont impérativement besoin de la pollinisation pour pouvoir semer leurs plantes. Ainsi il faut trouver des doses d'insecticides relativement efficaces pour satisfaire les besoins des agriculteurs et qui resteraient assez faibles pour condamner les butineuses.


A.B.

jeudi 3 mars 2011

Le frelon asiatique, un prédateur sans pitié

     Voila maintenant 7 ans que ce Vespa velutina serait arrivé en France dans un chargement de marchandise provenant de Chine. Depuis, cet insecte c'est acclimaté au climat français, et s'attaque aux ouvrières de nombreuses ruches. Du haut de son nid situé a plus de 10m du sol dans les arbres, le frelon asiatique possède une technique imparable pour tuer ses proies: il reste en vole stationnaire devant l'entrée des ruches, et s'empare des abeilles chargées de pollen en leur tranchant la tête à l'aide de ses mandibules puissantes. Après avoir porté un coup fatal a la butineuse, Vespa velutina l'emporte dans un arbre pour la dépecer. Il fait du corps de l'abeille une boule grossière, qu'il donne à nourrir aux larves de son nid. Grâce à la rapidité de leurs attaques, il suffirait d'une dizaine de frelons pour anéantir une ruche moyenne. Le frelon asiatique inquiète de nombreux apiculteurs, qui voient la liste des facteurs du CDD s'alourdir encore plus.
     
     Il n'y a pas à ce jour sur le marché de combinaison contre les frelons asiatiques. Au dernier congrès annuel des pompiers, il n'y avait pas de stand présentant ce type d'équipements. Les actuelles combinaisons que possèdent les pompiers n'ont pas la protection nécessaire pour le frelon d'Asie. Ils sont eux aussi à la recherche de moyens de protection dans le cadre de leurs missions où ils peuvent se trouver confrontés à ces frelons redoutables, mortels pour l'homme.
     
       Il est très difficile d'anéantir ces insectes, la hauteur de leurs nids rendant la tâche très délicate. La destruction par coups de fusil détruit une partie de la ruche, mais il reste des morceaux qui se reforment grâce aux zèle de ces bestioles. 
     L'homme ne serait donc pas le seul responsable de la disparition des abeilles...malgré que ce soit son erreur d'avoir malencontreusement invité ces clandestins en Europe, eux qui vivent habituellement dans les montagnes d’Indonésie, en Inde ou en Chine.


A.B.

Les ondes électromagnétiques

     Il existe encore des hypothèses pour la disparition des abeilles. Entre autre, les ondes électromagnétiques (celles qui servent à réchauffer les aliments dans un micro-ondes par exemple) seraient potentiellement dangereuses pour les petites butineuses. En effet, les abeilles retrouvent leur ruche au millimètre près grâce à une particule de magnétite dans leur abdomen, qui pourrait être perturbé a force de subir de nombreux champs magnétiques. Cependant, les études à ce sujet sont assez peu concluantes, et il faudrait observer ce fait sur le long terme, car il est difficile de mesurer précisément l'impact des ondes sur le vivant. Malgré tout, les abeilles déboussolées qui ne retourne pas à la ruche et qui n'arrivent plus à voler font penser à un dérèglement de leur système d’orientation.


A.B.

mercredi 2 mars 2011

Les pesticides: une des causes de la disparition des abeilles

     Les apiculteurs ont depuis quelques années dans le collimateur des produits utilisés en enrobage sur les semences pour lutter contre les insectes ravageurs ou les champignons qui peuvent ronger les récoltes. Ces insecticides contiennent des substances qui pénètrent dans la plante traitée, et diffusent dans la sève : ils sont systémiques. Ainsi on retrouve à l'état de traces dans le pollen des plants traités des éléments toxiques, certes très efficaces contre les insectes ravageurs, mais malheureusement aussi sur les butineuses.Et dans le cas où la plante traitée n'est pas butinée par l'abeille, comme le maïs, par exemple, ce n'est pas moins dangereux : dans la nature la reproduction sexuée des plantes est permise en partie par le vent, qui transporte le pollen et les organes reproducteurs mâles d'une plante vers une autre. Ainsi, un pesticide appliqué sur un plant de maïs peut se retrouver dans la sève de nombreuses fleurs alentours, qui seront visitées par des abeilles. 
En France, ce sont 8.000 tonnes de pesticides qui sont rependus chaque années. 

     Nous avons contacté M. François Moreau, Vice Président du Syndicat National d'Apiculture et Président de la Société Régionale d'Apiculture des Bouches du Rhône, pour lui demander plus d'informations sur le CDD.

mam_94 : Au jour d'aujourd'hui, la cause du syndrôme d'effondrement des colonies est-elle clairement déterminée?

M. Moreau : Nous sommes au pays de Descartes; et l'on voudrait qu'il n'y ait qu'une seule cause. Nous raisonnons en langage binaire, c'est 1 ou 0, ou si vous préférez Oui ou Non. Hors dans ce cas comme d'en beaucoup d'autres, il y a évidemment plusieurs facteurs. On parle alors de causes multifactorielles.

        

 N'y a t'il pas un facteur qui se démarque des autres dans la disparition des abeilles?

      
    Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on a recours massivement à l'emploi des phytosanitaires. La France en est l'un des plus gros consommateurs avec le Danemark et les E-U. Et ces phytosanitaires sont de plus en plus performants. Actuellement quelques dizaines de grammes par hectare (10.000 m carré) suffisent.            

     Normalement un produit phytosanitaire est autorisé a être utilisé seul. Hors dans la pratique, sur le terrain, les mélanges se font, et pratiquement aucuns des fabricants de ces produits n'a étudié les effets de ces mélanges.Les rares mesures faites montrent des effets souvent exponentiels. Qui n'ont jamais été étudiés, car cela n'avait jamais été envisagé par les fabricants.   


     
     Le plus gros risque pour les abeilles se situerait donc dans les mélanges de pesticides...

     Il y a également autre chose : Les abeilles et les insectes pollinisateurs en général sont porteurs de virus. Hors les chercheurs ont annoncé que la conjugaison d'un virus chez l'abeille et la présence d'un phytosanitaire peut multiplier par un facteur 1000 leur risque de mortalité. Les recherches sont donc axées vers plusieurs facteurs réunis qui feraient s'effondrer les colonies d'abeilles.


     Pour conclure sur le danger des pesticides pour nos butineuses, nous pouvons citer comme exemple le pesticide Gaucho, composé d'imidaclopride, un principe actif. Ce pesticide à été l'objet d'une grande controverse en France, à partir des années 1994. En effet, l'imidaclopride avait tout pour plaire: c'est un insecticide particulièrement efficace, d'une grande rapidité d'action, et persistant longtemps dans les cultures. Il est largement employé sur le tournesol, le riz, les légumes, le maïs et les céréales d'automne.L'imidaclopride est destiné à être appliqué aux semences avant semis, ou sur les feuilles des plantes. 

Mais ce pesticide fut l'objet d'une grande controverse dans de nombreux pays et particulièrement en France: selon l'Union Nationale des Apiculteurs, le nombre de ruches a diminué d'un tiers entre 1995 et 2001, la production moyenne de miel s'est effondrée, passant de 75 à 30 kg par ruches. Et pour cause: la molécule du Gaucho diffuse dans le système vasculaire de la plante et sa toxicité réside dans une surexcitation  du système nerveux des insectes.
     Les apiculteurs français affirment que le Gaucho, en tant que traitement pour tournesol, a décimé les abeilles et causé un effondrement substantiel de la production de miel. L'imidaclopride a été utilisée en France, sous une autre forme que l'enrobage des semences, jusqu'à très récemment en traitement des arbres fruitiers. Le produit est appliqué en dehors des périodes de floraison pour ne pas exposer les butineuses, puisque ce sont elles qui assurent la pollinisation des vergers et donc les productions fruitières. Les traitements avec l'imidaclopride, hors floraison, sur arbres fruitiers sont encore très utilisés en Espagne et en Italie sans induire de mortalité massive sur les abeilles. En outre, les Landes n'ont pas eu d'important problème de mortalité des abeilles à déplorer alors qu'elles figurent parmi les plus gros utilisateurs de maïs traité par ce pesticide.


     Le Gaucho n'est pourtant pas le seul pesticide nocif pour les abeilles, mais c'est l'unique plus ou moins connu du grand publique.


A.B.



mercredi 23 février 2011

Le varroa, bourreau des butineuses?

Le varroa destructor  est  un acarien arrivé avec des implantations d'abeilles d'Asie dans les années 1980. Du haut de ses 2 millimètres, cette sorte de tique perce le corps des butineuses pour en pomper l'hémolymphe, le sang des abeilles. Ce petit parasite peut donc affaiblir de nombreuses abeilles, parfois jusqu’à la mort. Au sein d'une grande colonie, le parasite ne peut pas subsister et se développer en masse, dépassé par la reproduction fulgurante et l'activité de la ruche. Ce pendant, dans les colonies plus faibles il se révèle destructeur, et se lie même aux larves des nouvelles nées, empêchant la succession des ouvrières et neutralisant toute la ruche.
Varroa destructor sur une larve
Il existe de nombreux produits chimiques pour traiter une ruche contre le varroa, mais ils sont chimiques et s’accumulent dans la cire qui contient le miel; chaque nouvelle dose s 'accumule aux autres, intoxiquant les abeilles.
D'autres solutions existent, comme un traitement à l'eau de vie, qui ne laisse aucun résidu dans la cire.

Le parasite lié a une abeille
Le varroa est donc un potentiel prédateur pour les abeilles, et à affaibli de nombreuses ruches. Mais il n'est pas de taille pour pouvoir se développer en masse et être la vraie cause du syndrome d'effondrement des abeilles.

Alors pourquoi les butineuses, sont elles affaiblies?


A.B.

mardi 22 février 2011

Le mystère de la disparition des abeilles


     Depuis maintenant une quinzaine d'années, c'est officiel, les abeilles disparaissent. Les population des ruches sont décimées, en Amérique, en Asie et en Europe. 450000 ruches perdues en 7 ans en France, 1,5 million ( sur 2,4) aux Etats-Unis, 40% des ruches au Québec. Et la liste ne cesse de s'alourdir avec une accélération de l'hécatombe depuis 2006: dans des régions entières les arbres peinent a donner des fruits, faute d'avoir été pollinisés.


     Les apiculteurs se retrouvent soudain devant des ruches décimées, ou tout simplement vidées, sans cadavres. Dans d'autres cas, on retrouve les ouvrières éparpillées autour de la ruche, tremblotantes, totalement déboussolées, et condamnées a mourir de faim, car elles ne peuvent lus retrouver le chemin de la ruche.

     Mais alors d'ou vient ce phénomène, le  colony colapse discorder (CCD) ?
Il existe plusieurs hypothèses solides, que les scientifiques ont étudié de fond en comble. Ainsi ce pourrait être un parasite, une sorte de tique des abeilles meurtrier; ou bien alors un prédateur, qui passe inaperçu aux yeux des apiculteurs; ou encore les ondes électromagnétiques. 
Cependant la cause la plus plausible du syndrome d'effondrement des colonies est sans aucun doute l'épandage d'insecticides et de phongycides sur les exploitations agricoles, qui a des répercutions, semble-t-il, meurtrières.

Autant d'aspects que nous développons dans nos articles.


A.B.

mardi 8 février 2011

Google reste passif

Le monde de l'apiculture ne cesse de le répéter, la disparition des abeilles n'est pas assez médiatisée et négligée.

Mais en plus de cela, quelques recherches vous apprendront que même les moteurs de recherche très utilisés tels que Google et Yahoo a un sens des priorités particulier quant au relais des informations sur la disparition des abeilles, guidé par l'économie.
En effet, lorsque l'on tape "disparition des abeilles" dans Google, voilà les cinq premiers sites (dans l'ordre) que l'on trouve : 
  • agoravox, de média moderne aux sources anonymes, parlant d'une théorie quant à la possible responsabilité des téléphones portables dans la disparition des butineuses (qui fait peu avancer le débat).
  • science.gouv, site officiel du gouvernement qui relate une étude datant de 2008 (preuve de son implication "imposante")
  • wikipedia (enfin), fameux site d'encyclopédie amateur parlant de l'effondrement
  • terresacree, enfin un site sérieux ! Il propose une page entière consacrée aux abeilles, leur disparition et leur situation dans le monde.
  • video.google, présentant un reportage : "disparition des abeilles, la fin d'un mystère" réalisé par des volontaires en partenariat avec France 5.
Et voilà... sur cinq sites web, deux en valent la peine (devinez lesquels) et les autres sont là par l'unique volonté de Google et de nous-mêmes ! Car c'est en fonction des pages qui sont le plus consultées (logiquement les premières) que Google structure sa page. Par ce procédé, on peut donc porter le moteur de recherche international comme en partie responsable de la mauvaise médiatisation de nos insectes en danger.


M.B.

dimanche 6 février 2011

Tout faire pour maintenir notre diversité alimentaire

Comme nous l'avons déja évoqué auparavant, les abeilles sont en déclin depuis une bonne trentaine d'années. Mais que faire contre cette disparition ? Existe-t-il des solutions ? Certains pays en ont trouvé.







Par exemple, les États-Unis, où déjà 1,5 millions de ruches ont disparu, ont décidé de faire importer massivement d'Australie afin d'assurer la fertilisation de leurs vergers même si cela pose de nouveaux problèmes de dissémination bactériologique.

En Chine, dans la région de Sichuan, des producteurs en sont réduits à fertiliser les fleurs de poiriers à la main, les pollinisateurs et les plantes à pollens de la région ayant été détruits par une utilisation incontrôlée de produits chimiques.


M.L.

mardi 25 janvier 2011

La disparition des abeilles dans le monde


Depuis quelques années, une épidémie foudroyante, d’une violence faramineuse se propage de ruche en ruche. Au début, c’était seulement une partie de l’élevage de Floride qui était touchée par cette épidémie, mais elle a ensuite gagné quelques états américains, le Canada, pour enfin arriver en Europe et même en Asie (Taiwan). Cette disparition a pour conséquence la disparition de milliards d’abeilles sans aucunes causes plausibles.

Aux Etats-Unis, entre 60 et 90% des colonies ont disparu en quelques mois, c’est à dire 1,5 millions de ruches sur les 2,4 millions présentes dans 27 états. Au Canada, 40% sont portées disparues.

En Europe, plus précisément en Allemagne, selon le syndicat national des apiculteurs, un quart des ruches a été décimé, avec des pertes qui vont jusqu’à 80% dans certaines ruches. Nous pouvons évoquer le même problème en Italie, en Pologne, en Angleterre, au Portugal, en Suisse, en Grèce ou encore en Autriche où ils baptisent cette disparition « phénomène » (référence au navire dont l’équipage a disparu en 1872).
En ce qui concerne la France, qui connaît de très grandes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 par an), l’épidémie «  phénomène » ne l'a pas épargnée. En effet, les pertes vont de 15% jusqu’à 95% en fonction des cheptels.


M.L.

L'organisation de la ruche



La Reine

Elle vit de 2 à 3 ans et aura pour tâche unique la ponte. Elle pond environ 1000 à 1500 oeufs par jour pendant la belle saison. Les oeufs pondus dans de grandes alvéoles hexagonales donnent des mâles ou faux bourdons. Ceux qui sont dans les petites alvéoles (les plus nombreux) donnent naissance à des ouvrières. L'alvéole royale est en forme de gland et n'est utilisée que lorsque la reine est trop vieille et qu'elle veut assumer sa succession dans la ruche. Elle pondra alors une nouvelle reine qu'elle mettra dans l'alvéole royale.

Les ouvrières

Les ouvrières ont des tâches suivant leur âge. Lors de ses vingt premiers jours, l'abeille ouvrière s'occupe de l'entretien de la ruche, aussi bien du nettoyage que de nourrir les larves, construire de nouveaux rayons ou garder la ruche. Au delà du vingtième jour, elles deviennent butineuses et récoltent nectar, pollen et autres résines. Les ouvrières ne dorment jamais et elles changent de travail en fonction des besoins de la colonie. 

Les faux-bourdons

Ils ont pour rôle unique de féconder la reine une seule fois. Au début de l'automne ils sont tués ou chassés de la ruche par les ouvrières. S'ils sont chassés, ils meurent alors de faim ou de froid.

Les abeilles et l’écosystème

L'écosystème est l'ensemble des éléments de la nature dont dépend la vie des espèces animales et végétales. Le rôle des abeilles est de butiner les fleurs et de ramener le pollen à la ruche pour ensuite en faire du nectar, du miel et de la cire. Ce sont les vents, les abeilles et d'autres insectes qui assurent la pollinisation des fleurs.


A.B.

La disparition des abeilles, quels impacts sur l'économie ?

Mais où irait notre monde si les abeilles venaient a disparaître totalement de la Terre ? Ces petites pollinisatrices pollénisent des cultures pour près de 153 milliards d'euros. Il y aurait bien sur une perte d'emplois considérables car des centaines d'apiculteurs devraient mettre la clé sous la porte. Même si l'Homme n'est pas directement menacée par la disparition des abeilles, sa biodiversité alimentaire serait très limitée ! Disparition de plantes aromatiques (romarin, thym), d'arbres fruitiers (pommiers, poiriers), de cultures oléagineuses (colza) et de cultures maraîchères (tomates, fraises). De plus, les abeilles peuvent faire chuter le chiffre d'affaire des agriculteurs de 10%.

Tout cela pour dire que si elles venaient à disparaître, nous ne trouverions plus que quelques sortes de fruits et légumes sur le commerce, ce qui pourrait même, peut-être, avoir des conséquences sur notre propre santé. 


M.L.

mardi 18 janvier 2011

Vous avez dit "abeille" ?

« Les abeilles, c’est jaune et noir, et ça pique.
- Mais non ce sont les guêpes qui piquent !
- Ah bon ? Mais pourtant je…. »

STOP !

Voici ce que tout le monde a déjà dit, ou du moins entendu. Pas de mal a cela, bien sur, mais afin de nous éclairer un peu plus sur cet animal, nous nous proposons de répondre à une question toute simple et innocente : « Qu’ est-ce qu’une abeille ? »

Petite Fiche Technique des points essentiels à retenir :

Espèce : insectes hyménoptères de la famille des Apoidea. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera. Les premières abeilles sont probablement apparues en même temps que les premières fleurs, c'est-à-dire il y a plus de 100 millions d’années.

Taille : la reine : 16 à 20 mm ; l' ouvrière : environ 12 mm, le faux bourdon (le mâle) : 15 à 16 mm.

Comment reconnaître une abeille ? Corps velu, de couleur jaune orangé et noire, mais moins vives que celle de la guêpe. Taille peu apparente ; La femelle possède un aiguillon mais pas le mâle ; Elle a un vol bruyant

Mode de vie : en communauté dans une ruche (le plus couramment domestiquées), ou en solitaire.

Espérance de vie : une ouvrière vit de 35 à 45 jours, le mâle environ 50 jours et la reine entre 4 à 5 ans.

Aorte dorsale : vaisseau sanguin du dos de l'abeille transportant le sang du coeur aux organes.
Oesophage : partie du tube digestif située après la bouche.
Coeur : organe de pompage sanguin.Intestin: dernière partie du tube digestif.
Rectum : dernière partie de l'intestin.
Aiguillon : dard de l'abeille.
Griffe : ongle pointu de l'abeille.
Sac à venin : poche contenant le venin de l'abeille.
Jabot : renflement situé entre l'oesophage et le gésier de l'abeille.
Chaîne nerveuse ventrale : ensemble des nerfs du ventre.
Pharynx : carrefour des voies respiratoires et digestives.
Antenne : organe tactile de l'abeille.
Cerveau : siège des facultés mentales de l'abeille.
Glande salivaire : organe glandulaire qui fabrique la salive.

A.B.

La loi Grenelle 2 ignore les abeilles.

Lors de l'été 2010, une loi dite de Grenelle 2 a été promulguée afin de faire respecter certains engagements de l'organisation initiée par Mr.Sarkozy il y a quelques temps déjà. Afin de décider quels points seraient ou non instaurés dans la loi officielle, des débats ont eu lieu à l'Assemblée Nationale, principalement alimentés par le parti des Verts. Le sujet de la disparition progressive des abeilles a ainsi été abordé : le parti écologique proposait donc, après avoir informé du mieux qu'il le pouvait l'hémicycle, d'interdire la création et la commercialisation de deux pesticides suspectés (le Gaucho et le Cruiser). Malgré les efforts du député Vert Yves Cochet, l'Assemblée a refusé quelques jours plus tard ce projet, pourtant le seul proposé pour aider les pauvres insectes... Cet épisode, même s'il concerne directement le combat de leurs disparition, n'a été que très peu abordé dans les médias et a encore une fois laissé dans l'ombre les abeilles, malgré leur incessante négligence? Il reste à espérer que par une mobilisation générale, les chercheurs, apiculteurs, amateurs ou internautes puissent faire pression afin de dénoncer l'inactivité du Gouvernement, le faire réagir et le mener vers des actions concrètes qui sauveront peut-être nos butineuses en danger.


M.B.

lundi 17 janvier 2011

L'Espagne est également concernée.

En naviguant sur le net, vous pourrez trouver de nombreux articles français sur les abeilles et leur récente disparition. Mais il n'y a pas seulement la France qui est touchée par ce problème, loin de là! En effet, l'Espagne voit elle aussi une grosse partie de ses abeilles disparaître chaque jour un peu plus. Et après avoir visité plusieurs sites, vous vous rendrez vite compte que c'est un phénomène mondial que chaque pays essaie de résoudre et que la France a un certain retard quant à la communication des informations ou des dernières nouvelles de le catastrophe. Nous invitons ainsi les hispanophones qui sont parmi vous à visiter le site en lien de cet article : c'est un site basque qui publie assez souvent des articles faisant un résumé des dernières trouvailles scientifiques utiles au problème des abeilles. Bonne lecture !

mardi 4 janvier 2011

Ce qu'en pense le gouvernement français.

Dans l'hexagone, on peut dire que l'Etat se contente de décrire et divulger les informations que les chercheurs de toutes nationalités. En effet, sur son site http://www.science.gouv.fr/, le dernier article en date remonte à Décembre 2008. Malgré les obligations écologiques qu'impliquent les nouvelles contraintes environnementales, le Gouvernement semble avoir négligé ses abeilles malgré la forte contribution économique qu'elles apportent dans le secteur agro-alimentaire. Il n'hésite pourtant pas à citer les interventions des autres états ou les derniers chiffres alarmants qu'on trouvé les chercheurs impliqués. Si vous vous aventurez à visiter le site en lien avec ce message, vous verrez que les questions sans réponses (dont l'Etat est spécialiste) sont nombreuses, ainsi que ses sources externes, preuves que les démarches scientifiques se font rare, malgré une forte constatation du problème planétaire.

Les chercheurs américains commencent à isoler les causes du problème

Récemment, des chercheurs américains ont isolé une bactérie et un champignon, qu'ils suspectent d'être responsables de la disparition massive d'abeilles (appelée là-bas Colony Collapse Disorder). En analysant les protéines présentes dans l'organisme des abeilles malades ou mortes et en les recherchant dans la base de données américaine, les enquêteurs ont pu isoler deux éléments plausibles : un virus appartenant aux Iridoviridae et un champignon microscopique unicellulaire appelé grossièrement Nosema Ceranae. Et en allant plus loin encore, ils en ont déduit que c'était l'association de ces deux organismes qui avait causé cette catastrophe.

C'est un premier pas vers la découverte des raisons de la mortalité de nos insectes.


M.B.

Que saviez-vous de la disparition des abeilles avant avoir visité notre blog?