"Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre" (A. Einstein)

Une petite introduction

Depuis une trentaine d'années, les apiculteurs ont pu constater une mortalité inquiétante des abeilles dans de nombreux pays. Ainsi, certaines ruches peuvent perdre jusqu'aux trois quarts de leur population, sans explications. Les causes plausibles sont nombreuses ainsi que les questions quant aux conséquences de cette disparition.


Combien de temps les abeilles vont-elles survivre dans un environnement en dégradation ?


Trouverons-nous la véritable origine du problème? que se passerait-il si nos butineuses favorites devaient disparaître ?


La médiatisation du problème est-elle suffisante?


Autant d'interrogations auxquelles nous essayons de répondre; consultez nos articles et rubriques pour en savoir plus et vous informer de la situation actuelle!


N.d. R. : Les mots de couleur rouge dans les articles sont définis dans notre lexique, situé dans la partie gauche du blog.


mardi 25 janvier 2011

La disparition des abeilles dans le monde


Depuis quelques années, une épidémie foudroyante, d’une violence faramineuse se propage de ruche en ruche. Au début, c’était seulement une partie de l’élevage de Floride qui était touchée par cette épidémie, mais elle a ensuite gagné quelques états américains, le Canada, pour enfin arriver en Europe et même en Asie (Taiwan). Cette disparition a pour conséquence la disparition de milliards d’abeilles sans aucunes causes plausibles.

Aux Etats-Unis, entre 60 et 90% des colonies ont disparu en quelques mois, c’est à dire 1,5 millions de ruches sur les 2,4 millions présentes dans 27 états. Au Canada, 40% sont portées disparues.

En Europe, plus précisément en Allemagne, selon le syndicat national des apiculteurs, un quart des ruches a été décimé, avec des pertes qui vont jusqu’à 80% dans certaines ruches. Nous pouvons évoquer le même problème en Italie, en Pologne, en Angleterre, au Portugal, en Suisse, en Grèce ou encore en Autriche où ils baptisent cette disparition « phénomène » (référence au navire dont l’équipage a disparu en 1872).
En ce qui concerne la France, qui connaît de très grandes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 par an), l’épidémie «  phénomène » ne l'a pas épargnée. En effet, les pertes vont de 15% jusqu’à 95% en fonction des cheptels.


M.L.

L'organisation de la ruche



La Reine

Elle vit de 2 à 3 ans et aura pour tâche unique la ponte. Elle pond environ 1000 à 1500 oeufs par jour pendant la belle saison. Les oeufs pondus dans de grandes alvéoles hexagonales donnent des mâles ou faux bourdons. Ceux qui sont dans les petites alvéoles (les plus nombreux) donnent naissance à des ouvrières. L'alvéole royale est en forme de gland et n'est utilisée que lorsque la reine est trop vieille et qu'elle veut assumer sa succession dans la ruche. Elle pondra alors une nouvelle reine qu'elle mettra dans l'alvéole royale.

Les ouvrières

Les ouvrières ont des tâches suivant leur âge. Lors de ses vingt premiers jours, l'abeille ouvrière s'occupe de l'entretien de la ruche, aussi bien du nettoyage que de nourrir les larves, construire de nouveaux rayons ou garder la ruche. Au delà du vingtième jour, elles deviennent butineuses et récoltent nectar, pollen et autres résines. Les ouvrières ne dorment jamais et elles changent de travail en fonction des besoins de la colonie. 

Les faux-bourdons

Ils ont pour rôle unique de féconder la reine une seule fois. Au début de l'automne ils sont tués ou chassés de la ruche par les ouvrières. S'ils sont chassés, ils meurent alors de faim ou de froid.

Les abeilles et l’écosystème

L'écosystème est l'ensemble des éléments de la nature dont dépend la vie des espèces animales et végétales. Le rôle des abeilles est de butiner les fleurs et de ramener le pollen à la ruche pour ensuite en faire du nectar, du miel et de la cire. Ce sont les vents, les abeilles et d'autres insectes qui assurent la pollinisation des fleurs.


A.B.

La disparition des abeilles, quels impacts sur l'économie ?

Mais où irait notre monde si les abeilles venaient a disparaître totalement de la Terre ? Ces petites pollinisatrices pollénisent des cultures pour près de 153 milliards d'euros. Il y aurait bien sur une perte d'emplois considérables car des centaines d'apiculteurs devraient mettre la clé sous la porte. Même si l'Homme n'est pas directement menacée par la disparition des abeilles, sa biodiversité alimentaire serait très limitée ! Disparition de plantes aromatiques (romarin, thym), d'arbres fruitiers (pommiers, poiriers), de cultures oléagineuses (colza) et de cultures maraîchères (tomates, fraises). De plus, les abeilles peuvent faire chuter le chiffre d'affaire des agriculteurs de 10%.

Tout cela pour dire que si elles venaient à disparaître, nous ne trouverions plus que quelques sortes de fruits et légumes sur le commerce, ce qui pourrait même, peut-être, avoir des conséquences sur notre propre santé. 


M.L.

mardi 18 janvier 2011

Vous avez dit "abeille" ?

« Les abeilles, c’est jaune et noir, et ça pique.
- Mais non ce sont les guêpes qui piquent !
- Ah bon ? Mais pourtant je…. »

STOP !

Voici ce que tout le monde a déjà dit, ou du moins entendu. Pas de mal a cela, bien sur, mais afin de nous éclairer un peu plus sur cet animal, nous nous proposons de répondre à une question toute simple et innocente : « Qu’ est-ce qu’une abeille ? »

Petite Fiche Technique des points essentiels à retenir :

Espèce : insectes hyménoptères de la famille des Apoidea. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera. Les premières abeilles sont probablement apparues en même temps que les premières fleurs, c'est-à-dire il y a plus de 100 millions d’années.

Taille : la reine : 16 à 20 mm ; l' ouvrière : environ 12 mm, le faux bourdon (le mâle) : 15 à 16 mm.

Comment reconnaître une abeille ? Corps velu, de couleur jaune orangé et noire, mais moins vives que celle de la guêpe. Taille peu apparente ; La femelle possède un aiguillon mais pas le mâle ; Elle a un vol bruyant

Mode de vie : en communauté dans une ruche (le plus couramment domestiquées), ou en solitaire.

Espérance de vie : une ouvrière vit de 35 à 45 jours, le mâle environ 50 jours et la reine entre 4 à 5 ans.

Aorte dorsale : vaisseau sanguin du dos de l'abeille transportant le sang du coeur aux organes.
Oesophage : partie du tube digestif située après la bouche.
Coeur : organe de pompage sanguin.Intestin: dernière partie du tube digestif.
Rectum : dernière partie de l'intestin.
Aiguillon : dard de l'abeille.
Griffe : ongle pointu de l'abeille.
Sac à venin : poche contenant le venin de l'abeille.
Jabot : renflement situé entre l'oesophage et le gésier de l'abeille.
Chaîne nerveuse ventrale : ensemble des nerfs du ventre.
Pharynx : carrefour des voies respiratoires et digestives.
Antenne : organe tactile de l'abeille.
Cerveau : siège des facultés mentales de l'abeille.
Glande salivaire : organe glandulaire qui fabrique la salive.

A.B.

La loi Grenelle 2 ignore les abeilles.

Lors de l'été 2010, une loi dite de Grenelle 2 a été promulguée afin de faire respecter certains engagements de l'organisation initiée par Mr.Sarkozy il y a quelques temps déjà. Afin de décider quels points seraient ou non instaurés dans la loi officielle, des débats ont eu lieu à l'Assemblée Nationale, principalement alimentés par le parti des Verts. Le sujet de la disparition progressive des abeilles a ainsi été abordé : le parti écologique proposait donc, après avoir informé du mieux qu'il le pouvait l'hémicycle, d'interdire la création et la commercialisation de deux pesticides suspectés (le Gaucho et le Cruiser). Malgré les efforts du député Vert Yves Cochet, l'Assemblée a refusé quelques jours plus tard ce projet, pourtant le seul proposé pour aider les pauvres insectes... Cet épisode, même s'il concerne directement le combat de leurs disparition, n'a été que très peu abordé dans les médias et a encore une fois laissé dans l'ombre les abeilles, malgré leur incessante négligence? Il reste à espérer que par une mobilisation générale, les chercheurs, apiculteurs, amateurs ou internautes puissent faire pression afin de dénoncer l'inactivité du Gouvernement, le faire réagir et le mener vers des actions concrètes qui sauveront peut-être nos butineuses en danger.


M.B.

lundi 17 janvier 2011

L'Espagne est également concernée.

En naviguant sur le net, vous pourrez trouver de nombreux articles français sur les abeilles et leur récente disparition. Mais il n'y a pas seulement la France qui est touchée par ce problème, loin de là! En effet, l'Espagne voit elle aussi une grosse partie de ses abeilles disparaître chaque jour un peu plus. Et après avoir visité plusieurs sites, vous vous rendrez vite compte que c'est un phénomène mondial que chaque pays essaie de résoudre et que la France a un certain retard quant à la communication des informations ou des dernières nouvelles de le catastrophe. Nous invitons ainsi les hispanophones qui sont parmi vous à visiter le site en lien de cet article : c'est un site basque qui publie assez souvent des articles faisant un résumé des dernières trouvailles scientifiques utiles au problème des abeilles. Bonne lecture !

mardi 4 janvier 2011

Ce qu'en pense le gouvernement français.

Dans l'hexagone, on peut dire que l'Etat se contente de décrire et divulger les informations que les chercheurs de toutes nationalités. En effet, sur son site http://www.science.gouv.fr/, le dernier article en date remonte à Décembre 2008. Malgré les obligations écologiques qu'impliquent les nouvelles contraintes environnementales, le Gouvernement semble avoir négligé ses abeilles malgré la forte contribution économique qu'elles apportent dans le secteur agro-alimentaire. Il n'hésite pourtant pas à citer les interventions des autres états ou les derniers chiffres alarmants qu'on trouvé les chercheurs impliqués. Si vous vous aventurez à visiter le site en lien avec ce message, vous verrez que les questions sans réponses (dont l'Etat est spécialiste) sont nombreuses, ainsi que ses sources externes, preuves que les démarches scientifiques se font rare, malgré une forte constatation du problème planétaire.

Les chercheurs américains commencent à isoler les causes du problème

Récemment, des chercheurs américains ont isolé une bactérie et un champignon, qu'ils suspectent d'être responsables de la disparition massive d'abeilles (appelée là-bas Colony Collapse Disorder). En analysant les protéines présentes dans l'organisme des abeilles malades ou mortes et en les recherchant dans la base de données américaine, les enquêteurs ont pu isoler deux éléments plausibles : un virus appartenant aux Iridoviridae et un champignon microscopique unicellulaire appelé grossièrement Nosema Ceranae. Et en allant plus loin encore, ils en ont déduit que c'était l'association de ces deux organismes qui avait causé cette catastrophe.

C'est un premier pas vers la découverte des raisons de la mortalité de nos insectes.


M.B.

Que saviez-vous de la disparition des abeilles avant avoir visité notre blog?